mercredi 24 avril 2013

La technique et/ou la photographie


Mon Nikon D800 en main, je suis très régulièrement abordée par les amateurs de photographie qui ne parlent pas la même langue que moi. Ils me parlent de performances techniques, avec beaucoup de chiffres et de codes étranges qu'ils égrainent, ouvrant ainsi le grand livre du savoir de la photographie numérique (actuellement en rupture de stock).

J'écoute d'une oreille paresseuse. 

Très vite, leur discours devient cacophonique, une suite d’onomatopées que je ne saisis plus, faute d'intérêt. Ils sont calés, incollables, je pourrais être en admiration.

Je leur parle d'instant de déclenchement, ils parlent de microprocesseurs, je leur parle de l'angoisse tenace du cadrage, ils me parlent de logarithmes. Ils insistent sur les objectifs, j'entame la théorie du "punctum"de Barthes et j'assène un dernier coup (si besoin) avec "la sensation de justesse". Ils lâchent prise!

Alléluia

Ne m'en voulez pas, amis de l'image. Ce billet n'est pas une vengeance de ma part. C'est une humeur. Elle me vient parce que pour la huitième fois ce mois, on m'a parlé du Fuji xpro qui a la même densité de pixels que le capteur du D800 et que blabla bla blabalaa...

 Avec toute mon amitié


vendredi 12 avril 2013

Journal "La Gruyère" 11 avril 2013
Les traits qui dansent tout en équilibre
Denise Lach présente à la Distillerie un large exemple de ses œuvres, des jeux d’écriture qui incarnent les émotions.

Denise Lach, artiste calligraphe française, enseignante à la Schule für Gestaltung de Bâle est une amoureuse des lettres latines. Elle grave ses jeux d’écriture avec une maîtrise
saisissante, offrant un kaléidoscope d’émotions. 

La Distillerie présente un large exemple de ses œuvres, à déchiffrer ou simplement à regarder. 

Ce n’est plus tout à fait de la calligraphie, mais c’est pourtant de l’écriture que Denise Lach expose à la galerie bulloise. «Il y a une connotation nostalgique dans le mot calligraphie, c’est pour cette raison que je préfère utiliser les termes de conception scripturale », souligne-t-elle. Car si c’est bien l’écriture qui est le fondement de son art, l’artiste la manie comme un support sémantique afin d’y incarner des émotions, des souvenirs, et des instants. Des lettres qui se dérobent, créent des mots qui se dissimulent dans un texte pourtant bien visible. C’est là toute la magie de son travail. Développant ses propres techniques depuis une trentaine d’années, ses textes se sont émancipés du besoin de lisibilité. Elle dessine en écrivant ou écrit en dessinant, c’est selon. 
Son interprétation de la réalité s’incarne dans une multitude de supports. Papier, pierre, céramique, paraffine, tissu, l’artiste joue avec les structures et la lumière. Laisser respirer le trait A l’aide d’outils des plus conventionnels, comme le tire-ligne, aux plus surprenants, comme le bardeau, la pipette, le simple bout de bois ou le cola-pen (plume dont l’embout est taillé dans une cannette), elle varie les effets. «Je prends toujours garde à laisser respirer le trait en fonction de l’outil.» Des traits qui dansent et s’accrochent les uns aux autres dans un équilibre noir et blanc finement recherché. Ils rappellent parfois des pictogrammes cunéiformes ancestraux, et d’autre fois la douceur d’un glyphe oriental. 
Et pourtant, Denise Lach tient à le préciser, «je ne travaille que la lettre latine, je veux contribuer ainsi à la sortir de l’ombre». S’inspirant souvent de la nature comme cette observation de traces laissées par une chenille, elle puise aussi dans d’autres sources. 
Une série, plus intime, prend comme support d’anciennes lettres de son père. La calligraphe travaille les collages, maniant la transparence avec soin. L’écriture de son père se joint ainsi à la sienne. Aguerrie aux techniques de l’eau-forte, elle utilise ce savoir et grave ses mots dans a cire, comme elle le ferait sur le cuivre. Seule l’encre restera dans les sillons, révélant finalement les phrases.  

Oeuvres communes 
Lors d’une rencontre avec l’artiste céramiste Brigitte Long, les deux femmes décident
de travailler sur des oeuvres communes. S’appuyant sur les compétences de chacune, elles réussissent à donner du volume à l’écriture. Gardant la monochromie comme ligne directrice, ces réalisations trouvent leur place dans la continuité du travail de Denis Lach. Des gaufrages et des sérigraphies sont à leur aise dans le silence des anciennes cuves de la galerie. Prouvant là encore ses grandes connaissances techniques, l’artiste n’en oublie pas pour autant l’essentiel, faire passer l’émotion.

Bulle, la Distillerie, jusqu’au 19 mai,
du jeudi au dimanche de 14 h à 18 h

lundi 8 avril 2013

Anecdote réconfortante

Lorsque je tape "comment photographier" dans la barre Google, le moteur de recherche me suggère:
comment photographier la lune
comment photographier les étoiles
comment photographier les aurores boréales
 C'est beau...
 Ça m'émeut