Rétrospective réduite des peintre vaudois du début du 20ème siècle.
GALERIE OSMOZ, Bulle, Fribourg, Suisse
Huile sur toile de Paul Perrelet
Julien
Victor Scheuchzer mûrissait l'idée depuis quelques temps :
réunir une brochette de peintres vaudois du début du vingtième
siècle. C'est chose faite avec ces quelques trente-trois oeuvres.
Cette exposition dévoile un pan de l'histoire picturale du début du
vingtième siècle en suisse romande. Des peintres parfois oubliés
qui ont eu leur heure de gloire y refont surface. Les années 1900 à
1940 étaient des années fastes de la peinture, le nombre de revues
d'art de cette époque atteste de cet engouement. Certains artistes
s'expatrient du côté de Paris, d'autres font des allers et retours.
Au travers du roman « Aimé Pache, peintre vaudois »
Charles-Ferdinand Ramuz y raconte les périples de cette période.
Dans la
jungle du marché de l'art il y a ceux, rares, qui se maintiennent au
sommet et ceux qui brisés, abandonnent. Entre ces deux catégories,
tous les autres se cherchent une place. Ce sont eux qui sont exposés,
une partie de ceux qui moins chanceux, ou moins talentueux n'ont pas
la carrière d'un Eugène Burnand ou d'un Charles Clément. Ils ont
malgré tout eu la leur, parfois florissante, quand soudain le
désintéressement est venu ravir leur espoir.
Montagne
et Léman
Parmi
ces toiles, de petites merveilles charmeront les férus du lac Léman,
des dents du Midi, de la campagne bucolique romande, ou de la mer.
« Une
peinture doit contenter trois choses : les sens, l'intelligence
et le coeur. Il arrive qu'elle en contente une quatrième :
l'âme ou l'esprit » est une citation de Gaston Vaudou, mort en
1957. Une satisfaction que le peintre tend sans doute à atteindre
avec sa toile intitulée « Gravière à Vevey ».
«Léman » de Henri Vincent Gillard est une oeuvre où
l'esthétique inspirée de son maître Hodler est aisément
perceptible. Au centre de la salle, une huile de Jacques Fuchs attire
le regard. Les mâts de bateaux, à la limite du fauvisme offre une
vue exotique d'un port. La toile la plus ancienne date de 1907 signée
Aloys Hugonnet est pourtant la plus abstraite, si l'on excepte
l'oeuvre de Laurent Chuard. Les femmes sont représentées par
Mireille Monod et ses « Oliviers » et Nanette Genoud avec
une pause dans les « Vergers ». Une peinture peu connue
de l'artiste notoire Walter Mafli représente les bords du lac. Bien
d'autres sont à découvrir de visu. MR
Galerie
Osmoz, jeudi vendredi samedi et dimanche 14h-18h et sur rdv 079 383
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