C'est
l'hiver à la galerie Osmoz
L'écharpe
est de rigueur pour visiter la nouvelle exposition de la galerie Osmoz à Bulle.
Rita Blanc y expose ses aquarelles hivernales, de la neige et une bise froide à
découvrir dès à présent.
Rita Blanc
l'artiste peintre de Pringy porte un aptonyme parfait. Blanc comme la neige
qu'elle peint depuis des années. Passionnée par ces espaces recouverts d'un
manteau neigeux, l'aquarelliste aime y étudier ses nuances si délicates.
« S'il ne se met pas à neiger ces prochains jours, je vais finir au
chômage » rigole-t-elle. Elle
cherche la plupart de ses inspirations hivernales, en plaine ou en montagne,
préalpes fribourgeoises ou alpes valaisannes. Rita Blanc déniche des coins sauvages
avec, pointant à l'horizon, un pan de chalet, une barque abandonnée ou un arbre
givré. En été, c'est en Bretagne
qu'elle retrouve ce même souffle, entre falaise, mer et vieilles cabanes de
pêcheurs.
Jeux
d’ombres
L'artiste n'a
pas peur des difficultés. Le contrejour semble être un jeu pour elle, et
l'ombre bleutée de la neige, si complexe à retranscrire, un challenge qu'elle
relève avec maîtrise. Ses compositions sont un savant mélange entre ce que l’on
voit et ce que l’on devine. L'aquarelle, longtemps perçue comme un art mineur,
car utilisée comme études par les scientifiques ou les peintres, a trouvé par
la suite ses lettres de noblesses. Cette technique ne pardonne aucune erreur de
pinceau. Un trait posé est un trait visible. Ses outils légers et relativement
simples permettent de travailler sur le terrain et d'y retranscrire un maximum
d'ambiance.
La vingtaine
d’œuvres est aussi un hommage aux bâtiments. Chalets ou fermes, la peintre
respecte scrupuleusement l’architecture. Elle retrace ainsi non seulement une
atmosphère mais l’inventaire de lieux hors des sentiers battus, dont elle
connaît parfaitement les noms.
Ambiances
Rita Blanc
peint le plus possible en extérieur, « parfois il fait si froid que je
dois prendre des pauses pour me réchauffer dans la voiture où j'ai installé un
petit chauffage ». Sur cette vue du Châtelard, avec ses gonfles soufflées
contre les barrières à neige, ce ciel lavis d’un bleu glacial, l'impression de
froid se mêle aux souvenirs d'enfance et des joues qui givrent.
«Entre ce que
mes yeux voient, ce que ma main trace et ce que mon coeur veut transmettre, il
y a un long chemin » explique-t-elle. Un parcours à visiter jusqu’au 8
février. MR
Publié dans le journal "La Gruyère" février 2015
Galerie
Osmoz, jeudi, vendredi, samedi et dimanche de 14h à 18h ou sur rdv 079 383 17
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