dimanche 8 février 2015

 
C'est l'hiver à la galerie Osmoz

L'écharpe est de rigueur pour visiter la nouvelle exposition de la galerie Osmoz à Bulle. Rita Blanc y expose ses aquarelles hivernales, de la neige et une bise froide à découvrir dès à présent.

Rita Blanc l'artiste peintre de Pringy porte un aptonyme parfait. Blanc comme la neige qu'elle peint depuis des années. Passionnée par ces espaces recouverts d'un manteau neigeux, l'aquarelliste aime y étudier ses nuances si délicates. « S'il ne se met pas à neiger ces prochains jours, je vais finir au chômage » rigole-t-elle.  Elle cherche la plupart de ses inspirations hivernales, en plaine ou en montagne, préalpes fribourgeoises ou alpes valaisannes. Rita Blanc déniche des coins sauvages avec, pointant à l'horizon, un pan de chalet, une barque abandonnée ou un arbre givré.  En été, c'est en Bretagne qu'elle retrouve ce même souffle, entre falaise, mer et vieilles cabanes de pêcheurs.
Jeux d’ombres
L'artiste n'a pas peur des difficultés. Le contrejour semble être un jeu pour elle, et l'ombre bleutée de la neige, si complexe à retranscrire, un challenge qu'elle relève avec maîtrise. Ses compositions sont un savant mélange entre ce que l’on voit et ce que l’on devine. L'aquarelle, longtemps perçue comme un art mineur, car utilisée comme études par les scientifiques ou les peintres, a trouvé par la suite ses lettres de noblesses. Cette technique ne pardonne aucune erreur de pinceau. Un trait posé est un trait visible. Ses outils légers et relativement simples permettent de travailler sur le terrain et d'y retranscrire un maximum d'ambiance.
La vingtaine d’œuvres est aussi un hommage aux bâtiments. Chalets ou fermes, la peintre respecte scrupuleusement l’architecture. Elle retrace ainsi non seulement une atmosphère mais l’inventaire de lieux hors des sentiers battus, dont elle connaît parfaitement les noms.
Ambiances
Rita Blanc peint le plus possible en extérieur, « parfois il fait si froid que je dois prendre des pauses pour me réchauffer dans la voiture où j'ai installé un petit chauffage ». Sur cette vue du Châtelard, avec ses gonfles soufflées contre les barrières à neige, ce ciel lavis d’un bleu glacial, l'impression de froid se mêle aux souvenirs d'enfance et des joues qui givrent.
«Entre ce que mes yeux voient, ce que ma main trace et ce que mon coeur veut transmettre, il y a un long chemin » explique-t-elle. Un parcours à visiter jusqu’au 8 février. MR
Publié dans le journal "La Gruyère" février 2015
Galerie Osmoz, jeudi, vendredi, samedi et dimanche de 14h à 18h ou sur rdv 079 383 17 78

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