jeudi 24 septembre 2015

Rétrospective réduite des peintre vaudois du début du 20ème siècle.
GALERIE OSMOZ, Bulle, Fribourg, Suisse

Huile sur toile de Paul Perrelet

Julien Victor Scheuchzer mûrissait l'idée depuis quelques temps : réunir une brochette de peintres vaudois du début du vingtième siècle. C'est chose faite avec ces quelques trente-trois oeuvres. Cette exposition dévoile un pan de l'histoire picturale du début du vingtième siècle en suisse romande. Des peintres parfois oubliés qui ont eu leur heure de gloire y refont surface. Les années 1900 à 1940 étaient des années fastes de la peinture, le nombre de revues d'art de cette époque atteste de cet engouement. Certains artistes s'expatrient du côté de Paris, d'autres font des allers et retours. Au travers du roman « Aimé Pache, peintre vaudois » Charles-Ferdinand Ramuz y raconte les périples de cette période.
Dans la jungle du marché de l'art il y a ceux, rares, qui se maintiennent au sommet et ceux qui brisés, abandonnent. Entre ces deux catégories, tous les autres se cherchent une place. Ce sont eux qui sont exposés, une partie de ceux qui moins chanceux, ou moins talentueux n'ont pas la carrière d'un Eugène Burnand ou d'un Charles Clément. Ils ont malgré tout eu la leur, parfois florissante, quand soudain le désintéressement est venu ravir leur espoir.
Montagne et Léman
Parmi ces toiles, de petites merveilles charmeront les férus du lac Léman, des dents du Midi, de la campagne bucolique romande, ou de la mer.
« Une peinture doit contenter trois choses : les sens, l'intelligence et le coeur. Il arrive qu'elle en contente une quatrième : l'âme ou l'esprit » est une citation de Gaston Vaudou, mort en 1957. Une satisfaction que le peintre tend sans doute à atteindre avec sa toile intitulée « Gravière à Vevey ». «Léman » de Henri Vincent Gillard est une oeuvre où l'esthétique inspirée de son maître Hodler est aisément perceptible. Au centre de la salle, une huile de Jacques Fuchs attire le regard. Les mâts de bateaux, à la limite du fauvisme offre une vue exotique d'un port. La toile la plus ancienne date de 1907 signée Aloys Hugonnet est pourtant la plus abstraite, si l'on excepte l'oeuvre de Laurent Chuard. Les femmes sont représentées par Mireille Monod et ses « Oliviers » et Nanette Genoud avec une pause dans les « Vergers ». Une peinture peu connue de l'artiste notoire Walter Mafli représente les bords du lac. Bien d'autres sont à découvrir de visu. MR
Galerie Osmoz, jeudi vendredi samedi et dimanche 14h-18h et sur rdv 079 383 17 78


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